mercredi 7 septembre 2016

"Retrouvailles" (texte du concours "Le prix de la nouvelle érotique", édition 2016)

Comme j'en parlais dans un article précédent, j'ai participé l'année dernière, presque à la même époque à un mois près, au Concours du "Prix de nouvelle érotique 2016"
Après avoir publié un court extrait dans cet article (voir lien ci-dessus), voici donc le texte que j'ai réussi à sortir lors de cette épreuve hors du commun, une première pour moi.

Les contraintes imposées de ce texte était le thème : "Jamais sans toi, peut-être avec un autre" et le mot final "Ancre".


(La photo n'est pas de moi)

Retrouvailles


Il faisait déjà nuit ce soir-là de Novembre. Le taxi venait de la déposer sous une pluie battante. Protégée sous son parapluie, elle se trouvait maintenant devant la porte d’entrée d’un petit restaurant de la capitale. Elle avait reçu un peu plus tôt dans la journée une lettre anonyme qui en quelques mots, lui intimait de se rendre en début de soirée à une adresse bien précise, tenue correcte exigée. Elle se demandait pour la énième fois ce qu’elle faisait là. Elle se demandait encore et encore pourquoi elle avait accepté de se rendre à un rendez-vous dont elle n’était même pas sûre. Qui venait de quelqu’un qu’elle connaissait soi-disant, d’après le mystérieux auteur de la lettre qui bien sûr, n’a pas voulu révéler son identité. Et si ce n’était qu’une farce ou un piège, se demandait-elle. Elle s’était posé cette question un grand nombre de fois tout au long de cette journée. Mais sa curiosité et une pointe d’excitation l’avait emporté sur sa raison.

Elle balaya ses doutes et ses craintes et prenant son courage à deux mains, poussa la porte d’entrée du restaurant. Son regard balaya la salle puis se posa juste en face d’elle. Une silhouette qu’elle ne connaissait que trop bien lui tournait le dos. Un homme d’apparence élégante était assis au bar et sirotait un verre. Il avait l’air d’attendre quelqu’un. En regardant cet homme, dont elle n’avait toujours pas vu le visage, assis au loin, elle ne put s’empêcher de penser immédiatement à celui qu’elle a plutôt bien connu par le passé. Mais elle chassa aussitôt cette idée de sa tête. Ça ne pouvait être lui.

Alors qu’elle scrutait le reste de la salle à la recherche d’un indice lui indiquant qui avait bien pu lui envoyer cette lettre, il senti soudain comme une présence familière derrière lui. Il posa son verre et se retourna. Il n’en cru pas ses yeux. Elle était là et elle se tenait en face de lui, à l’autre bout de la pièce. Elle était si belle dans sa robe grise qui mettait ses courbes superbement en valeur. Ses jambes gainées de bas et perchées sur de hauts talons lui donnaient une allure majestueuse, ses cheveux étaient relevés délicatement, quelques mèches s’étaient échappées et encadraient son doux visage sobrement maquillé. Elle avait accepté de venir. Il descendit de son tabouret et alla à sa rencontre avant qu’un serveur ne l’aborde.

Elle fut immédiatement attirée par l’homme qui arrivait droit dans sa direction, traversant la salle de bar qui longeait la partie restaurant. Ses doutes s’envolèrent. Elle ne s’était pas trompée. L’homme qui se dirigeait d’un pas décidé était bien celui qui lui avait tant fait tourner la tête par le passé. Il s’arrêta à sa hauteur, lui adressa son plus beau sourire et de sa voix chaude et grave qu’elle aimait tant, il lui dit tout simplement : « Bonjour ! » Elle n’en revenait toujours pas et en restait ébahie mais tentait de garder une certaine contenance. De toutes les possibilités, elle ne s’était pas attendue à celle-ci.

Cela faisait des années qu’ils ne s’étaient pas vus et pourtant l’attirance, l’alchimie, cette attraction chimique qui les avait unis autrefois et qui ne s’explique pas était pourtant toujours là. Attirés comme deux aimants, ils ne purent détacher leurs regards l’un de l’autre. C’était physique, extraordinaire. Cette tension si caractéristique était perceptible dans l’air, l’atmosphère s’était soudainement chargé d’ondes sexuelles et rendait l’air soudain irrespirable. Il la trouva plus belle que jamais, elle le vit aussi grand que dans ses souvenirs. Ça l’avait toujours un peu intimidée. Aussitôt, des souvenirs de leur passé commun dansaient dans leurs esprits à tous deux.

Pour briser la glace et faire retomber un peu la pression, il lui proposa d’aller boire un verre et de discuter un peu du temps passé. Elle accepta immédiatement sans hésiter. Il posa alors une main possessive dans le creux de ses reins et l’invita à aller s’installer confortablement au bar. Ils discutèrent beaucoup. De leurs vies bien remplies. De leurs histoires personnelles maintenant terminées. Ils avaient tenté de refaire leur vie chacun de leur côté après la fin de leur histoire, mais sans succès. Finalement, les minutes passant, ils se retrouvèrent aussi complices qu’autrefois. C’était comme si ils ne s’étaient jamais quittés. Les minutes s’étaient transformées en heures. Cela faisait maintenant deux heures depuis leurs retrouvailles et ils n’avaient pas vu le temps passer, ni l’un ni l’autre.

Au bout d’un moment, il tenta un rapprochement et voulu confirmer si ce qu’ils avaient vécus auparavant était toujours d’actualité. Il plaça sa main juste à côté de la sienne, frôlant ses doigts. Elle frissonna à ce contact. Elle leva les yeux vers lui. Des yeux brûlants d’envie et de désir. Après tout ce temps passé loin de l’autre, la flamme qui les unissait était à nouveau présente et intacte, chez l’un comme chez l’autre. Il ressentait exactement la même chose qu’elle. Il n’avait qu’une hâte, être seul avec elle. 

Il lui demanda si elle avait faim, en espérant secrètement qu’elle réponde négativement. Pour seule réponse, elle le regarda droit dans les yeux et lui dit : « Je n’ai pas faim de nourriture ! »
A ces mots, il ressentit comme une tension familière dans son bas ventre. Le moment était venu d’aller se rendre dans un endroit beaucoup plus intime.
Ils se rendirent dans une suite de l’hôtel qui se trouvait juste à côté. Une fois la porte fermée et verrouillée, ils se faisaient face et se regardaient sans mots dire. Les mots étaient devenus inutiles.

Il se rapprocha d’elle, lentement, tel un fauve ayant cerné sa proie. Il caressa tendrement sa joue avec le bout de ses doigts. Elle appuyait sa joue contre sa main comme pour mieux apprécier la caresse. Il posa sur elle des yeux pleins de promesses. Elle lui jeta un regard de braise. Elle le voulait, là, maintenant, tout de suite.Il posa ses lèvres sur les siennes et l’embrassa d’abord délicatement. Lorsqu’elle lui rendit son baiser, il devint plus possessif et il cherchait maintenant à la posséder pleinement. Elle était à lui et rien qu’à lui, pour ce soir. Et il voulait le lui montrer avec ce baiser.

Tandis que sa langue explorait sa bouche, il prit ses fesses à pleines mains et la colla contre lui, tout contre son membre tendu. Il voulait qu’elle sente combien il la désirait, à quel point elle lui avait manqué après tout ce temps. Surprise de cette fougue qu’elle connaissait pourtant si bien, elle gémissait dans sa bouche, elle se liquéfiait dans ses bras, ivre de bonheur. Cela suffit à décupler l’envie de cet homme qui voulait posséder le corps de la belle une nouvelle fois.

Dans un élan à la fois viril et sûr, il la souleva de terre pour la soutenir et vint la plaquer brutalement contre le mur d’en face. Pendant qu’il avait glissé une main dans son string à la recherche de la source de son plaisir, elle plongea ses mains dans les cheveux de celui qui lui montrait son désir à travers ses mouvements de hanches suggestifs. Elle se frottait contre lui tout aussi lascivement, c’était comme si ils faisaient l’amour habillés.

Il avait maintenant deux doigts en elle et il la branlait efficacement. Elle gémissait et haletait,proche de l’orgasme. Elle était au bord du désespoir tellement elle le voulait en elle immédiatement.« Prends-moi » lui dit-elle d’une voix haletante qui ne pouvait que trahir son état d’excitation avancé. Il ne lui en fallut pas plus pour qu’il la déshabille rapidement dans un geste sûr. De son côté, elle lui avait déboutonné sa chemise, et s’était attaqué à sa ceinture.

Mais alors qu’il ne s’y attendait pas, elle s’agenouilla devant lui, défit le bouton de son pantalon et descendit sa braguette. Elle baissa légèrement le pantalon qui lui empêchait l’accès à l’objet de sa convoitise et lui lança un regard des plus évocateurs. Il soupira de plaisir et lui offrit un magnifique sourire car il comprit où elle voulait en venir. 

Elle put enfin apprécier ce membre qu’elle adorait tant et dont elle avait été privée pendant si longtemps. Elle flattait son sexe à travers le vêtement de toute sa longueur, le caressant délicatement du bout des doigts, s’attardant pour faire languir son propriétaire qui commençait à s’impatienter. N’en pouvant plus elle non plus, elle entreprit de libérer ce membre maintenant bien dur, en complète érection de sa prison de coton. 
Une fois nu, elle pouvait maintenant jouer à loisir avec ce sexe si beau, si fièrement tendu, exhibé à son regard gourmand.

Elle le prit délicatement en main, l’entourant avec ses doigts, assurant une prise douce mais ferme tout autour de ce chibre majestueux qui lui donnait tant envie. Son amant d’un soir se délectait de cette vision. Cette femme si belle, redevenue la coquine qu’il connaissait si bien, était là, à genoux, devant lui, prête à lui donner du plaisir. Ça ne serait que pour un soir, ce soir, et il ne serait pas prêt d’oublier cette fois-là. Il comptait donc bien en profiter.

Tout en le regardant, elle sortit sa langue, et commença à jouer avec le gland dont une goutte de plaisir avait perlé à son bout. Elle se régalait en poussant des soupirs d’envie. Elle commença à faire tournoyer sa langue autour de son sexe. Puis allant doucement de ses couilles jusqu’à son gland en prenant bien soin de lécher toute la longueur de sa bite avant de l’enfourner au plus loin qu’elle puisse avant de la faire ressortir.
Elle joua un long moment ainsi, alternant coups de langue, succions et autres délices, voulant pousser son partenaire au maximum de l’excitation. Elle était devenue salope, sa salope. Et ill’aimait ainsi.

Au bout de plusieurs minutes de ce divin traitement, il se retira à contrecœur et l’aida à se relever. Il finit de la déshabiller entièrement et l’invita à s’allonger sur le lit. Elle était tellement belle dans sa glorieuse nudité qu’il n’en pouvait plus d’attendre d’être en elle. 

Il s’allongea sur elle. Prenant appui sur ses bras pour ne pas faire peser tout son poids sur elle. Ne la quittant pas des yeux, d’une main il empoigna son érection si dure qu’il en avait mal et la présenta à l’entrée de sa grotte maintenant liquéfiée. Elle coulait littéralement de plaisir. Elle était trempée.

Il s’amusa un petit moment à la tourmenter en frottant le bout de sa queue contre son clitoris gonflé de désir, elle le supplia de la pénétrer et de la baiser. Il décida de mettre fin à son attente et en une poussée, il était tout au fond d’elle. Il l’avait pénétrée si brutalement qu’elle en a eu un soupir de plaisir intense. Il resta quelques secondes ainsi, savourant la chaleur et la moiteur de sa chatte si serrée qui s’adaptait à sa taille pour lui faire de la place. Oh, comme cette sensation lui avait manqué. 

Il lui arrivait souvent de repenser à elle lors de ses masturbations mais jamais ça n’égalait le fait d’être en elle. Sa main ne pourrait jamais remplacer ce fourreau si chaud, si humide, si soyeux et si doux qui lui donnait tant de plaisir. Il commença à lui faire l’amour, doucement pour commencer. Mais ils savaient tous deux comment ça allait finir, il en était toujours ainsi. Ils ne faisaient jamais l’amour, ils baisaient, comme des animaux. Entre eux, c’était toujours de la baise animale, bestiale, sauvage.

Les va-et-viens, d’abord doux et lents se faisaient de plus en plus rapides et rapprochés, et il finit par la pilonner avec force et vigueur. Il lui agrippa les fesses pour la relever afin de plonger au plus profond d’elle. Elle ne pouvait s’empêcher de l’attirer à elle, en l’embrassant, en lui griffant le dos, en lui agrippant les fesses, lui rendant coups de reins pour coups de reins, allant toujours à sa rencontre. Les corps étaient brûlants. Ils ne formaient à nouveau plus qu’un.

Afin de faire durer les choses et de ne pas venir trop vite, il se retira brusquement, provoquant chez elle un soupir de frustration. Il prit ses seins à pleine mains et en titilla les tétons devenus durs par l’excitation. N’en pouvant plus, elle remua son bassin dans le vide, tout contre lui et son érection pour l’inciter à la prendre à nouveau.Il la fit se mettre à quatre pattes, c’est ainsi qu’il la veut pour finir de la prendre comme la chienne qu’elle est, pour lui. 

Les reins ainsi cambrés, elle lui offrit la plus belle et la plus excitante des visions, son cul et son sexe majestueusement présentés, offerts à sa vue. Il ne put résister longtemps et la pénétra d’un coup sec. Jusqu’aux couilles. Il se retira, puis replongea en elle. Fort, vite. Plus fort encore. Il passa une main devant elle pour aller trouver son clitoris. Des gestes habiles et des coups de reins efficaces allaient rapidement les mener tous deux à l’extase.

Quand enfin, ils se rapprochaient de l’orgasme, elle resserra son étreinte encore plus autour de lui qui accélérait le rythme. Elle gémissait de plus belle. Il était au bord de l’explosion. Elle sentit son plaisir monter en elle. Au creux de son ventre, elle reconnut la sensation familière qu’elle connaissait si bien. Sa chatte se contractait maintenant autour de la queue de son amant et elle hurla son plaisir en se cambrant contre le matelas. Sa jouissance eut raison de l’endurance de son mâle et il jouit l’instant d’après, en longues giclées de sperme chaud qui la remplissait avant de se retirer et de s’effondrer à ses côtés. 

Comblés et épuisés de bonheur, ils restèrent un long moment l’un à côté de l’autre, à reprendre leurs souffles et leurs esprits.

Elle aurait voulu que le temps se fige à cet instant. Que plus jamais ils ne soient à nouveau séparés. Il souhaitait la même chose. Mais la vie était toute autre. Chacun devait repartir, reprendre le cours de sa vie, mais ils savaient maintenant ce que chacun représentait pour l’autre. Ils savaient qu’ils ne pourraient jamais se passer l’un de l’autre, qu’ils avaient essayé avec quelqu’un d’autre, mais que jamais ça ne serait pareil.

Il l’embrassa sur la tempe et lui murmura à l’oreille : « Tu es mon ancre !»


J'espère que ce texte vous a plu.
Rendez-vous très bientôt pour ma participation prochaine à l'édition 2017 du Concours du "Prix de la nouvelle érotique" !

10 commentaires:

  1. J'adore tes mots ;-) Ils me transportent... je me sentis comme cet homme un instant...
    Merci de nous faire partager tes écrits.

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  2. plaisir douceur et brutalité se mèlent élégamment . Toutefois il me semble que les femmes aiment retarder l'instant de la séparation , du retrait ?Belles pages , que du plaisir

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  3. Superbe de nouveau l'intensité du désir partagé, on s'y croit et on vit ce partage du plaisir...et j'ai pris plaisir (et pas seulement en lisant...) dans ce texte merveilleux, bravo:
    Mitica

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  4. j'aimerais que l'on me prenne de la sorte
    Christine

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  5. Adoré............. ! et oui.... réaction corporelle ;-)

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  6. Très jolie, mais il est dommage que la narration ne soi pas fluide. Des thèmes hors sujet comme la grotte notamment qui détourne l'attention, d'une scène si bien mené pour ne cité que celui ci à ce moment la.
    Donc juste faire attention à l'usage des épellations entre scène douce et passionné, on peut facilement ce perdre...

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    1. Je comprends ce que tu veux dire et il m'a fallu relire mon texte écrit il y a longtemps pour comprendre...
      Tu n'es pas sans savoir que le sexe d'une femme peut aussi être appelé ainsi, ce n'est pas ma faute si le lecteur est distrait par l'évocation de la définition première de ce mot et non pas la définition suggestive ici présenté dans le texte et la situation décrite ;)

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